Into the wild
Bon, les différences notables avec le film, c'est que ça ne se passe pas en Alaska et que ça n'a duré que 4 jours... :-)
Mais 4 jours dans la nature, tous seuls tous les deux sans croiser personne hormis 3 marcheurs en fin de journée à notre premier campement, qui partaient sur le circuit des Dientes de Navarino, le plus fréquenté de l'île. Nous, nous avions choisi celui qui mène au Lago Windhond, sur les conseils d'un suisse installé à Puerto Williams, qui avait marqué lui-même les sentiers il y a quelques années.
Du coup, le topo-guide en poche et nos sacs chargés de vivres et du matériel de camping que nous avions loué, nous sommes partis à la découverte de l'Isla Navarino. Bon, soyons honnêtes, on en a bien bavé...
La preuve : nous avons dépassé (et parfois de beaucoup) tous les temps de marche indicatifs du parcours (et chaque jour, j'avoue que je me demandais si nous finirions par arriver). Et heureusement pour nous que la nuit se couche tard dans cette région, car cela nous a même permis de finir une de nos journées de marche à 22h45 avec encore de la lumière ! Pour autant, on ne partait jamais bien tôt le matin car on mettait un temps non négligeable à lever le camp. :-)
A notre décharge, il faut dire que les marques du sentier n'étaient pas si visibles que ça (voire disparues en certains endroits) et nous avons perdu énormément de temps à chercher notre chemin. Par exemple, sur cette image et bien il y a une marque pour nous dire que nous sommes dans la bonne direction ; vous la voyez ?
Et en plus de cela, le sentier (qui ressemblait plus à une trace qu'à un sentier digne de ce nom) était semé d'embûches : troncs d'arbres en travers du chemin (sympa à passer avec nos gros sacs à dos, merci les castors !) ou encore innombrables ruisseaux, voire rivières à traverser et même quelques névés. Il valait donc mieux être agile !
Et en bonus quelques passages un peu techniques, incitant à la prudence.
Le pompon, pour Mikaël en particulier, qui hait avoir les pieds mouillés, restant la traversée de mares de boue dans la forêt sur un bon quart du parcours et de grandes tourbières spongieuses à souhait, sur plusieurs kilomètres. Forcément nous avons fini par avoir les pieds et chaussures trempés les deux derniers jours (nos bottes en caoutchouc nous ont bien manqué sur ce coup là...)
Heureusement pour nous, la météo est, pour une fois, restée clémente tout au long de notre randonnée. Mikaël n'a donc pas manqué l'occasion de nous faire un feu un soir, ce qui m'aura permis de brûler légèrement mes chaussures en essayant de les faire sécher...
Mais tous ces efforts en valaient la peine car les paysages rencontrés étaient magnifiques...
Et, cerise sur le gâteau, nous avons même pu apercevoir l'archipel des îles Wollaston et des îles Hermite, qui abrite le mythique cap Horn en son extrême sud !
Cette fois, on pense bien avoir fait le trek le plus au sud du monde ! :-)