Kars... quoi ?
Plus que la vie citadine, c'est bien la campagne qui nous attirait en Chine. Nous n'avons donc passé à Ghanghzou, capitale de la province du Guangdong qu'une après-midi avant de filer en train de nuit vers Guilin, petite ville de province de... quasiment 5 millions d'habitants ! Bienvenue en Chine !
La ville en tant que telle permet déjà d'avoir une idée des paysages environnants puisqu'elle se situe au milieu de plusieurs pics de karst, donnant leur nom aux paysages de la région, dits karstiques.
Après un petit avant goût avec la montée au Pic de la Beauté Solitaire, nous avons quitté Guilin pour Ping'an, petit village de 800 habitants environ, situé au pied des rizières du dos du dragon. Notre première ballade nous a permis de vivre notre première tranche de vie chinoise puisque nous avons croisé une petite Chinoise de 40 ans qui nous a proposé de nous guider et nous a ensuite emmené déjeuner dans sa maison. Vous savez quoi ? Elle parlait même un peu anglais !
Hormis cette rencontre, il nous a semblé avoir les paysages pour nous tous seuls, la saison touristique n'ayant pas encore débuté. Bon, ça n'était par contre pas le moment propice pour observer les rizières verdoyantes mais le nombre impressionnant de terrasses et les petits villages environnants valaient bien le déplacement.
Après ça, direction Yangshuo, via une petite croisière sur la rivière Li pour mieux voir ces fameux pics... Un peu partout, on est censés y trouver des formes diverses ; on ne les a pas trop vues en réalité mais c'était quand même très beau !
De Yangshuo, nous avons exploré un peu plus la région à vélo avec au programme la montée au Pic de la Lune pour une jolie vue sur les environs ainsi que l'exploration des berges de la rivière Yulong, qui nous ont permis de pédaler à travers champs et tout petits villages.
Le moment fort de la journée a été la traversée d'une digue (qui prenait l'eau par endroits) à vélo : souhaitant garder nos pieds au sec, nous étions prêts à y renoncer quand un Chinois a déboulé et nous a convaincu d'y aller (nous faisant même la démonstration avec mon vélo). La conversation a duré un bon moment, le tout à base de guide de conversation et de mimes... Et voilà donc Mikaël en pleine action !
Et sinon, on a bien compris pourquoi les estampes chinoises représentent les pics de cette région dans la brume : sur les 8 jours passés dans les environs, nous avons eu droit à un voile gris épais couvrant les paysages quasiment en permanence ! Le ciel bleu n'est arrivé qu'au moment où nous partions.