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Aude & Mikaël around the world
3 août 2009

Gastronomie chinoise...

Ah, ah, on sait que beaucoup d'entre vous sont curieux de savoir à quoi a ressemblé notre régime alimentaire pendant ces deux bons mois en Chine... (on était un peu en retard, oui...)

Avant de rentrer dans le vif du sujet, commençons par une petite explication sur le fonctionnement des repas : ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi on vous servait toujours dans un plat à part dans les restaurants asiatiques en France ?
Et bien c'est tout simplement parce qu'en Chine, les repas sont en principe pris en famille ou à plusieurs et tous les plats commandés sont partagés entre les convives. La table est donc jonchée de plusieurs plats de viande et de légumes, et chacun pioche un peu dedans et dépose le tout dans son bol de riz blanc.
Si jamais on est amené à manger seul, les plats les plus courants sont les nouilles sautées ou le riz sauté, accompagnés de légumes, œuf, tofu et/ou viande. Le fameux riz cantonnais, que l'on trouve partout en France n'a pas vraiment d'équivalent en Chine, ni à Canton, ni ailleurs... Le plat s'en rapprochant le plus reste le riz sauté, mais on n'y trouve pas vraiment les mêmes garnitures...

Dans les petits restaurants chinois, les légumes sont exposés et on choisit donc directement en montrant ce que l'on veut manger (pratique !!). Les plats sont préparés dans la foulée avec de grands woks, ou l'on fait sauter séparément chacun des éléments, en les assaisonnant comme il se doit et l'on vous apporte ensuite tout ça sur la table. Miam !
Côté légumes, on trouve à peu près les mêmes qu'en France, auxquels il faut rajouter quelques spécificités comme le chou chinois, les pousses de bambou ou encore d'autres légumes verts dont on n'a jamais bien su les noms, mais qui ont toujours été très bons !
Côté viande, vous allez être déçus : la plupart du temps, c'est du porc qui est proposé, même si on trouve aussi du poulet et du bœuf. Nous avions de toute façon une préférence pour le porc sauté au poivron vert. Pour toutes les viandes exotiques (chien ou autre...), on en a bien vu quelques fois proposées sur des marchés mais c'est resté rare et on vous avoue qu'on n'a pas testé !
Par contre, mieux vaut ne pas s'attendre à ce que vous soient servis les meilleurs morceaux : le gras et les os sont toujours dans l'assiette, en plus ou moins grande proportion... Mais quand on sait qu'un des en-cas préférés des Chinois, ce sont les pattes de poulet (oui, la patte avec ses doigts, non pas la cuisse), on comprend que c'est donc normal de ne pas avoir que de la bonne chair dans son assiette !
Nous avons par contre eu tout loisir de manger du tofu sous diverses formes (mariné dans la sauce soja, au barbecue, frit...) : pour ma part, ca ne m'a pas enthousiasmé plus que ça (globalement, ca n'a pas vraiment de goût...) mais Mikaël l'aimait beaucoup au barbecue.
De façon générale, nous avons été étonnés par la forte présence du blé et des pommes de terre : et oui, il n'y a pas que du riz en Chine ! Les nouilles peuvent donc être à base de riz ou de blé ; quant à la pomme de terre, elle est souvent vendues en frites dans de petits stands de rue.

Certains types de nouilles, les lamian, que l'on trouve plus particulièrement dans les restaurants musulmans, sont façonnées à la main en quelques secondes à peine ! Voici alors ce que ça donne...

On se sent donc un peu minables avec notre machine à pâtes, qui nous demande des heures pour obtenir des tagliatelles quand en moins d'une minute, de supers pâtes sont préparées !

Enfin, pour accompagner tout ça, dans la plupart des petits restaurants, on vous sert gratuitement du thé à volonté. Après avoir eu droit à une véritable cérémonie du thé, nous avons réalisé que ce n'était pas le meilleur qui vous était proposé dans les restaurants et on s'est donc fait un petit plaisir en achetant à Beijing du thé au jasmin, notre préféré.

Cote hygiène dans les restaurants, pas de souci ; on avait bien repéré que la vaisselle était parfois stockée dans des espèces d'énormes réfrigérateurs mais en réalité, il s'agit d'armoires de désinfection de la vaisselle ! Et si le restaurant n'est pas muni de cet engin, on vous apporte souvent votre vaisselle empaquetée dans un emballage individuel.

Si l'on reprend maintenant repas par repas, voila ce que ça donne :
Au petit déjeuner d'abord, les Chinois mangent en principe une sorte de porridge au riz (plutôt fade) accompagné de légumes marinés (qui donnent du goût) et de petits pains à la vapeur, appelés baozi, pouvant éventuellement parfois être farcis à la viande, ou aux légumes. On peut également trouver des youtiao, sorte de beignets fins et des œufs durs.
Au déjeuner, en principe, ce sont des plats rapides, type nouilles (sautées ou en soupe) ou riz sauté qui sont commandés ou encore des petits snacks vendus dans la rue (beignets et petites brochettes en tout genre - seul problème des brochettes : la tendance des vendeurs à les couvrir d'épices qui font que quelque soit le contenu de la brochette, toutes ont le même goût...)
Et pour le diner, c'est là qu'on commande plein de plats pour tout le monde ! A deux forcément, c'est moins pratique ; eux n'hésitent pas à en commander plein quand même, quitte à en laisser la moitié, ce que nous n'aimons pas franchement faire. Du coup, on était toujours contents lorsque nous pouvions diner à plusieurs avec des gens !

La cuisine chinoise est très différente d'une région à l'autre et nous avons donc pu rencontrer de nombreuses spécialités au fil du voyage :
Ça a commencé à Hong Kong, patrie des dim-sum, ces raviolis à la vapeur que l'on trouve également en France.
Du côté de Guilin, une grande place était accordée au poisson, pêché dans la rivière Li : en petite friture ou bien mijoté en sauce au wok (par contre, mieux vaut être patient pour éviter les arêtes quand on mange avec des baguettes !) On y a aussi dégusté du riz gluant, cuit dans des tiges de bambou, très bon.
Dans le Yunnan, on a trouvé fréquemment des babas, sortes de pains plats et ronds, accommodés de façon sucrée ou salée, mais toujours bien bons ! C'est également là que nous avons mangé le plus de nouilles de riz.
Au Tibet, la cuisine chinoise a pas mal pris le dessus mais on trouve encore quelques spécialités tibétaines. Le yak est exploité pour sa viande mais aussi pour le lait de sa femelle, qui donne du fromage qui sera séché (type petit caillou dont il faut attendre un certain temps avant qu'il finisse par se ramollir dans votre bouche - comptez 15 minutes au moins) ainsi que le beurre utilisé pour les offrandes mais aussi pour le fameux thé au beurre tibétain. C'est une sorte de thé au lait, éventuellement agrémenté de tsampa, farine d'orge grillée. Cette farine est également utilisée pour faire des boulettes de céréale, qui peuvent être dégustées par exemple avec du yaourt. D'ailleurs, nous nous sommes régalés de ce yaourt au lait de dri (la femelle du yak), toujours très bon !
A Xi'an, ce sont les spécialités musulmanes que nous avons testées : on a particulièrement aimé la soupe traditionnelle, le yangrou paomo, constituée de bouillon, de mouton, de nouilles et de morceaux de pain. Accompagnez le tout d'un thé aux 8 trésors et ce sera parfait ! Ce thé est composé d'un gros morceau de sucre candy et de différents fruits et fruits secs, qui lui donnent un goût très sucré.
Et bien évidemment à Beijing, nous n'avons pas manqué de goûter au canard laqué ! Alors là, par contre, rien à voir avec ce qui peut être servi en France ! Les magrets et la peau sont servis et mangés séparément, chacun accompagnés de petites crêpes de farine de riz, de sauces et condiments. La viande est excellente et la peau encore meilleure : elle fond dans la bouche tout en gardant un côté croustillant - un délice !
L'autre spécialité de Beijing, ce sont les jiaozi, sorte de raviolis (cuits à l'eau et non à la vapeur) pouvant être farcis de différentes manières mais toujours très bons !
Et sinon, partout dans le pays, vous pouvez déguster des fondues, à la viande, au poisson ou aux légumes. Chaque table de ces restaurants spécialisés est équipée spécialement d'un réchaud, rattaché à une bouteille de gaz posée à vos pieds. Vive la sécurité !

Pour ceux qui veulent tester les jiaozi chez eux, en voici la recette !
Pour 35 à 40 raviolis, il vous faut :
- 1 paquet de pâtes à raviolis (désolée, on n'a pas la recette...)
- 300 g de porc haché
- 150g de chou Napa émincé
- 2 bouquets de coriandre hachée
- 1 bouquet d'oignons verts hachés
- 100 g de gingembre haché
- 2 gousses d'ail finement hachées
- 1 cuillère à soupe de sauce soja
- 1 cuillère à soupe d'huile de soja

Pour la sauce :
- 4 cuillères à soupe de sauce soja
- 1 cuillère à soupe d'huile de sésame
- 1 cuillère à soupe de vinaigre
- Huile de piment
- 2 gousses d'ail hachées

Mélangez les ingrédients pour faire la farce.
Humidifiez les bords d'une feuille de pâte à raviolis, puis déposez un petit tas de farce au centre.
Repliez la feuille en lui donnant une forme de croissant et en pinçant bien les bords pour sceller la pâte.
Placez les raviolis un par un dans une marmite d'eau bouillante. Quand l'eau bout à gros bouillons, versez une tasse d'eau froide. Des que l'eau bout à nouveau, remettez de l'eau froide. Répétez cette opération une 3ème fois. Quand les raviolis remontent à la surface, égouttez les et déposez les sur un grand plat. Attention à ne pas trop les faire cuire pour éviter qu'ils s'effritent.
Mélangez tous les ingrédients pour la sauce.
Et voila, il n'y a plus qu'à se régaler !

Il est enfin une spécialité qui a réussi à se démocratiser dans toute la Chine : ce sont les fameuses pastels de nata, dont nous vous avions déjà parlé à Macao ! On en a trouvé par la suite partout en Chine, pour notre plus grand plaisir... :-)
Et pour ceux qui veulent gouter les meilleures, nous vous conseillons d'aller... au KFC ! On vous promet qu'on n'y allait que pour y acheter ces pâtisseries ! Et vu leur forte implantation (supérieure à celle de Mc Donalds), on a pu en manger souvent !

En tout cas, ce séjour m'aura donne plein d'idées d'utilisation de mon wok à notre retour en France !

Enfin, malgré une recherche intensive, nous n'aurons jamais pu trouver de fortune cookie... Simon et Sandra, on a pourtant cherché partout !!!

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