Prendre le bus en Equateur

Le réseau de bus Equatorien est très développé, comme dans la plupart des pays d'Amérique du Sud où les résaux de trains de voyageurs sont quasi inexistants.
La plupart de nos déplacements de ville à ville se sont donc effectués en bus et à chaque fois, c'est l'occasion d'une nouvelle tranche de vie...
Tout commence dans la gare routière : on prend son billet au guichet ou l'on se fait rabattre directement par un ptit jeune qui assiste le chauffeur.
Une fois installé, le défilé des vendeurs ambulants débute : "Carameliiitos, chocoliiiitos" ou encore brosses à dent ou bracelets sont proposés par des gens de tout âge (de 5 à 70 ans).
On pourrait penser que tout s'arrête une fois que le bus a quitté la gare routière mais pas du tout ! Le rabatteur continue de rabattre en criant sa destination par la fenêtre, les vendeurs ambulants se succèdent à chaque feu ou péage...
A mi-chemin, le rabatteur vient contrôler les billets ou faire payer les voyageurs qu'il a rabattu en parcourant le véhicule, une main accrochée à la main courante et l'autre contenant sa caisse rangée précisément : pièces au creux de la main, rangées par montant et billets en éventail entre les doigts, également classés.
Quant aux chauffeurs, ce sont de vrais pilotes, qui mènent leur bus avec une dextérité (et une vitesse) impressionnantes, qu'il pleuve ou vente, que la route soit droite ou non (en l'occurrence, elle est plutôt sinueuse !). Il est vrai qu'ils sont protégés par leur sainte patronne, la célèbre Virgen del Cisne ; tous les bus portent un bandeau à son nom !

A tout moment, un passager peut crier "Gracias !" et le chauffeur s'arrête immédiatement pour le laisser descendre, quelque soit l'endroit et quitte à paralyser la circulation. Idem si quelqu'un, souhaitant monter à bord, fait un signe au bord de la route !

Et bien vous savez quoi ? Malgré tout cela et bien je n'ai même pas été malade pendant les trajets, pourvu que ça dure !