De vrais Chinois ?
Voila maintenant plus d'un mois que nous nous baladons à travers la Chine ; l'heure donc de faire un premier bilan de nos aptitudes dans cette contrée qui nous avait tout de même été décrite comme hostile avant notre départ...
L'obstacle de la langue ?
Pour tous ceux qui pensent que tout est écrit en chinois en Chine,
sachez qu'il existe un truc bien pratique pour nous : c'est le pinyin,
qui correspond à la transcription des idéogrammes en alphabet romain.
La plupart du temps, dans les grandes villes a minima, les idéogrammes
et le pinyin figurent sur les panneaux ou enseignes, ce qui nous
facilite un peu la tâche. Ça devient plus ardu quand les noms de rues,
par exemple, sont traduits complètement en anglais car souvent, on
n'arrive plus à faire le lien entre notre plan et les panneaux...
Concernant les chiffres ensuite (le nerf de la guerre, qu'il s'agisse
de prix ou d'horaires), même s'ils peuvent être écrits en idéogrammes,
ce sont toujours les chiffre arabes qui sont utilisés.
Quand il s'agit ensuite de parler, là, on fait avec les moyens du bord
: anglais petit nègre, un peu de chinois (Mikaël potasse un peu quand
il peut le guide de conversation), mime... Par contre, pas encore de
vraie utilisation du Gepalemo.
S'agissant du guide de conversation, nous avons été au départ
impressionnés par l'exhaustivité de son contenu ; les auteurs ont
vraiment pensé à tout : allergies alimentaires, relations amoureuses,
sujets d'actualité... Mais en pratique, on trouve rarement la phrase
que l'on cherche donc c'est surtout le petit dictionnaire que le guide
inclut, que nous utilisons, en montrant les mots à notre correspondant
(car côté prononciation, ça fluctue effectivement beaucoup d'un endroit
à l'autre et nos tentatives donnent souvent lieu à des regards
sceptiques...)
Au final, même si c'est parfois laborieux, on arrive toujours à nos fins - plus ou moins vite certes ! :-)
Manger avec des baguettes ?
Il a bien fallu s'y faire et on est devenus plutôt forts dans cet
exercice (je sens d'ailleurs pour ma part les muscles de ma main droite
qui travaillent lors des repas...).
Pourtant, les Chinois ne nous facilitent pas la tâche : on nous sert
parfois d'énormes beignets ou encore des poissons entiers sans rien
prédécouper. On a bien regardé comment les Chinois s'y prenaient et
tout à coup, tout semble beaucoup plus simple : ils mangent comme des
cochons. Il suffisait d'y penser ! Du coup, on n'a plus trop de
scrupules à rater notre coup de temps en temps et le temps aidant, nous
le ratons tout de même de moins en moins souvent !
Mal manger en Chine ?
Il n'est pas encore l'heure de notre article concernant la gastronomie
chinoise, mais nous tenons à vous rassurer : nous ne mourons pas plus
de faim ici qu'ailleurs. Certes, nous avons essuyé quelques déconvenues, que ce soit en terme d'épices ou bien parfois du sucré à
la place du salé et vice-versa. Mais Mikaël est devenu assez fort pour prédire ce qu'il en est...
Et pour passer la commande dans un restaurant ? Fidèles à nos
habitudes, nous évitons au maximum les restaurants touristiques, qui
nous permettraient pourtant de bénéficier de menus en anglais.
Alors comment fait-on ? Soit on sait ce qu'on veut et on le dit (ou on
le montre dans notre dictionnaire), soit on montre le plat de nos
voisins quand il a l'air bon. Du coup, nous arrivons au final à manger
varié et à éviter les mauvaises surprises dans notre assiette.
Et pour tous ceux qui se demandent ce qu'est devenu notre Toblerone, on
avoue qu'il est désormais bien entamé, mais pas tant par gourmandise
que parce qu'il pèse (1,2 kg au départ rappelez-vous !) et qu'on a peur
qu'il fonde dans nos sacs !