Se deplacer en Chine...
En Chine, nous avons changé un peu nos habitudes pour retrouver un mode de transport cher à Mikaël : le train bien évidemment ! Bon, on a bien pris quelques bus de temps à autre (plutôt rarement en fait) mais il n'y a pas tant de choses que ça à en dire alors concentrons-nous sur le ferroviaire...
Les
gares à elles toutes seules méritent un paragraphe. Le premier mot qui
vient à l'esprit quand on les voit est : "gigantesque". Elles sont toujours très
grandes, et occupent des bâtiments massifs. Forcément, elles drainent
un sacré paquet de voyageurs...
D'ailleurs,
l'organisation de la gare est pensée en conséquence : la billetterie
est située à une extrémité, tandis que les passagers transitent dans
une autre partie du bâtiment. Pour les passagers au départ, des salles
d'attente (chaque salle d'attente est affectée à un nombre limité de trains) sont mises à disposition, l'accès au quai ne se faisant par passerelle aérienne que
quelques minutes avant le départ du train. Les passagers qui descendent du train à cette station sortent de la gare par une issue souterraine, permettant ainsi une séparation des flux entrants et sortants.
A noter qu'il n'y a pas en Chine de gare "cul-de-sac" comme les gares parisiennes : nous avons toujours vu, même pour les gare terminus comme à Beijing ou Lhasa, le bâtiment voyageur disposé parallèlement au quai, et non perpendiculairement.
Lorsque l'on a un train à prendre, mieux vaut prévoir de la
marge car à l'entrée de la gare, tous les bagages sont scannés aux
rayons X ; du coup, la file d'attente (ou plutôt le troupeau, les Chinois n'ayant pas trop la culture de la file d'attente) est inévitable.
Au niveau de la billetterie, même si les employés sont plutôt efficaces, le système peut être amélioré...
En
effet, il n'y a pas d'automates pour la vente des billets, on ne peut pas faire de réservation sur Internet et on ne peut prendre son billet que depuis la gare de départ du dit trajet. Dans le cas d'un voyage aller-retour, la première chose à
faire en arrivant est donc d'aller acheter son billet retour en espérant qu'il y ait encore de la place pour la date prévue ! Du coup, à toute heure du
jour et de la nuit (la billetterie est ouverte quasiment 24h sur 24
dans la plupart des gares) les files d'attente sont toujours longues... Et le fait de ne pas utiliser de file unique donnant sur l'ensemble des guichets n'aide pas à accélérer le débit...
Un moment intéressant consiste en la rotation des guichetiers, qui s'accompagne d'un salut militaire en fin de service.
Côté contrôle des billets, ça ne rigole pas : il y en a 2 ou 3 au total (tout dépend s'il s'agit d'un trajet de nuit en train couchette). D'abord dans la salle d'attente lorsque vous rejoignez le quai, votre ticket est poinçonné par un agent. A bord du train ensuite (dans le cas d'un voyage de nuit en train couchette), un contrôleur vous donne en échange de votre ticket une carte plastifiée ; et quelques minutes avant l'arrivée à la station à laquelle vous devez descendre votre ticket vous est rendu contre la carte plastifiée. Et là, à la sortie de la gare, votre billet est à nouveau contrôlé, et éventuellement récupéré par les agents de contrôle. Ainsi, pas possible de descendre à une station qui n'est pas celle indiquée sur votre billet !
Passons ensuite aux train en eux-mêmes...
Il existe 4 classes différentes : siège
"dur" ou "mou" et couchette "dure" ou "molle".
Les sièges durs, c'est l'équivalent de notre 2ème classe sauf qu'on y est un peu à l'étroit, les Chinois n'ayant pas notre gabarit... Du
coup, dans un wagon peuvent être entassées 118 personnes contre 88
maximum dans les wagons Corail. Forcément, les banquettes comptent 3
personnes d'un côté du couloir et 2 de l'autre... Les sièges mous, on n'a pas testé mais en gros, on doit avoir un peu plus de place et un siège plus confortable.
Pour
les couchettes, par contre, on a testé les deux. Conclusion : il n'y a pas
tant de différences que ça entre les deux et on a déjà trouvé les couchettes dures plutôt
luxueuses.
Côté couchettes molles, les
avantages que vous n'avez pas avec une couchette dure, c'est que le
compartiment ferme (plutôt que d'être complètement ouvert sur le
couloir) et qu'il n'y a que 4 personnes (au lieu de 6). Pour le reste, dans
les deux cas, on vous fournit une vraie couette et un oreiller et le
matelas est plutôt confortable, ce qui permet de passer de bonnes nuits
en principe...
Au passage, le prix du billet dépend de l'étage de votre couchette : plus on dort haut et moins c'est cher !
Vue
la longueur des voyages, tout est prévu à bord : en plus des toilettes,
des lavabos sont mis à disposition ainsi que des distributeurs d'eau
chaude. Ces derniers permettent aux voyageurs de se faire du thé à volonté (tout le monde se balade avec sa petite thermos et on a même
fini par investir aussi dans ce petit objet bien pratique...) mais
aussi de se faire des nouilles instantanées pour les repas. Et ici, la
nouille instantanée, ça ne rigole pas ! Dans les supermarchés, il y a même des rayons entiers de nouilles instantanées alors imaginez un peu
le nombre de saveurs qui existent...
Et si vous n'avez pas prévu vos
nouilles avant le départ, pas de panique, des vendeurs ambulants sont
là pour vous ; hormis les nouilles, ils proposent également fruits,
boissons... En plus de l'alimentaire, des vendeurs vous proposent aussi des magazines et journaux ou
encore des jeux en plastique de tout genre pour les enfants (souvent des trucs qui couinent et font de la lumière...). Bref, rien ne manque et du coup, les voyages en train sont toujours agréables !
Bon échauffement pour nous donc avant le Transsibérien ! :-)