Naadam à Olgii…

Notre aventure avec Avzal s’est prolongée de quelques jours après notre arrivée à Olgii, celui-ci nous ayant proposé de nous héberger le temps de notre séjour.

Ce fut donc l’occasion de rencontrer sa femme, Bolod et sa plus jeune fille, qui nous ont accueillis dans leur maison douillette malgré un confort rudimentaire pour la ville : pas d’eau courante dans la maison et seulement une pompe dans le jardin. Pour de bonnes douches chaudes, ça se passe aux bains publics !

Notre séjour à Olgii fut aussi l'occasion de découvrir le Naadam, le plus grand festival annuel de Mongolie, donnant lieu dans chaque ville à des tournois de lutte, tir à l’arc et courses de chevaux. Nous avons pu assister à chacune des épreuves et admirer la dextérité des participants.

La lutte oppose deux hommes de même classe d’âge (qu’importe leur gabarit) ; le premier à poser au sol autre chose que la plante des pieds ou des mains a perdu. Le principe est donc de déséquilibrer son opposant sans se déstabiliser trop soi-même. Et finalement, les petits gabarits peuvent parfois bien s’en tirer !
Par contre, mieux vaut être attentif car il suffit parfois de quelques secondes pour qu’un match soit plié. Dès le vainqueur désigné, celui-ci se livre à une petite danse à l'intention  du public, tout comme avant le début du match, ce que l’on a trouvé parfois cocasse : imaginez des lutteurs bien en chair effectuant des mouvements gracieux tels des oiseaux s’envolant !

Le tir à l’arc, seule épreuve donnant également lieu à une compétition féminine, couronne celui qui visera le mieux au sein d’une cible constituée d’un alignement de petits pots d’osier disposés au sol à environ 70 m des tireurs. Même si ça semble simple dit comme ça, la compétition n’en reste pas moins impressionnante à suivre…

La course de chevaux est elle étonnante de par ses compétiteurs : seuls des enfants de 5 à 8 ans y participent. Pourquoi ? Tout simplement car ils sont légers ! Et pour encore plus de légèreté, ils montent leur cheval à cru pour ne pas trop épuiser leur destrier sur les 25 kilomètres de courses ! On est donc bien loin des courses de chevaux du PMU…
La compétition se déroule à quelques kilomètres de la ville et tout le monde s’y rend ; pour l’occasion, des vendeurs ambulants et yourtes-snack s’installent à proximité de la ligne d’arrivée.

Pour Avzal, c’est l’occasion d’un grand rassemblement familial pour un pique-nique au bord de la piste. Et c’est de toute les façons un moment important pour tous, chacun se mettant sur son 31 pour l’occasion.
Bref, ce festival nous aura réservé une belle tranche de vie, que nous sommes heureux d’avoir pu vivre !