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Aude & Mikaël around the world
7 septembre 2009

Dernière ligne droite

Notre retour en Russie fut pour nous une sorte de soulagement : la Mongolie nous avait pas mal fatigués de par les difficultés que nous avions rencontrées, notamment pour nous déplacer, et se dire que nous allions enfin retrouver le Transsibérien nous réjouissait.
Notre objectif était donc de rejoindre rapidement Barnaoul depuis Kosh Agach, pour y retrouver le train. Pour cela, nous avons enchaîné dès le lendemain de notre arrivée à Kosh Agach avec une journée de taxi et minibus (nos derniers trajets routiers de tout le voyage !) pour arriver jusqu’à Barnaoul via Gorno-Altaïsk, et apprécié au passage de superbes paysages. Ce trajet nous a permis de traverser toute la province de l’Altaï et de découvrir que de nombreux Russes viennent en vacances dans ce coin, notamment pour y faire du camping au bord du fleuve Altaï.

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Petit aperçu de Kosh Agach

Et au fait, pour ceux qui se demandent si nous avons eu des problèmes administratifs pour rentrer dans la région frontalière de l’Altaï : pas du tout ! A aucun moment, que ce soit à l’immigration ou par la suite, nous n’avons été contrôlé. Il semblerait en effet que seules certaines zones très précises, hors de la route principale sur laquelle nous sommes restés, nécessitent le fameux permis qui nous avait (tout de même) un peu soucié à Oulan-Bator.

Quant à Barnaoul, qui nous avait été vantée par de nombreux Russes rencontrés en Sibérie, la ville n’a rien de désagréable mais rien de spécifique non plus qui justifie qu’on y reste trop longtemps… Par contre, après la steppe mongole quasi déserte, on doit vous avouer que ça nous a fait drôle de voir tant de gens se balader dans les rues le soir ! Comme on commençait à être un peu juste niveau planning, on a du coup acheté dès notre arrivée à Barnaoul nos billets de train pour notre prochaine étape et heureusement qu’on n’a pas traîné car il a été difficile de trouver un train ni complet ni trop cher…

On est donc repartis dès le lendemain pour Omsk avec un départ mémorable de Barnaoul (nous avons failli rater notre train), suivi d’une arrivée plus que matinale dans la ville : nous pensions en effet arriver tôt le matin, vers 7h mais c’est encore plus que tôt que nous y sommes arrivés, puisqu’il était 4h du matin !!! L’horaire que nous avions consulté sur les bornes interactives en gare n’était manifestement plus à jour. Après 3 bonnes heures à vaguement dormir dans la salle d’attente de la gare pour finir notre nuit (on aurait bien testé les chambres de la gare, payables par tranches de 6 à 12 heures, mais c’était aussi cher qu’une nuit complète dans un hôtel), nous avons découvert la ville d’Omsk sous la pluie. Et cette météo de cochon aura duré tout le temps de notre séjour (deux jours au total)…
Pour autant, la ville avait l’air plutôt agréable, avec ses plages aménagées au bord de la rivière Irtysh et de jolies petites rues sûrement agréables à parcourir en été quand il ne pleut pas. Du coup, on s’est consolé en passant la majorité de notre temps sur internet avec un record de 12 heures à la suite ! Et on a retrouvé un vrai petit chez-nous en passant la nuit dans un petit appartement dans un immeuble à la soviétique, grâce à un Allemand d’une soixantaine d’années rencontré par hasard dans la rue. Ayant passé pas mal de temps par là ces dernières années, il a bien été étonné de voir passer les premiers touristes en sac à dos qu’il n’ait jamais vu dans cette ville !

Après Omsk, direction Ekatérinbourg, ville plus importante où nous avons pris le temps de nous balader au milieu de ses nombreuses églises et places dispersées dans le centre ville non loin des rives du fleuve Iset, avec bien évidemment un petit tour par le mémorial Romanov ; le tsar Nicolas II et sa famille ont été détenus à Ekatérinbourg pendant la révolution russe puis exécutés non loin de là. On aurait pu être bien plus studieux dans nos visites mais pour cette fin de voyage, enfin, nous avons pris notre temps, quitte à en voir moins.

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Ekatérinbourg nous a aussi donné l’occasion de tester un hôtel à la soviétique, situé dans un bâtiment énorme avec de grands couloirs plutôt austères et une mini réception à chaque étage, mais surtout des douches communes à tout l’hôtel, situées dans les sous-sols du bâtiment. C’était en tout cas meilleur marché que les dortoirs des auberges de jeunesse ! Et comme bonus on a eu droit à un énorme buffet pour le petit-déjeuner, de ceux que Aude apprécie tant.

Et enfin, le dernier trajet en Transsibérien, nous menant à Moscou, est arrivé… En réalité, le voyage continuait encore « normalement » dans nos esprits, sans que nous réalisions vraiment que la fin était si proche.
Nos trajets en train, de Barnaoul à Omsk, puis de Omsk à Ekatérinbourg et enfin de Ekatérinbourg à Moscou ne nous ont pas offert de rencontres aussi sympathiques que celles que nous avions eu la chance de faire en Sibérie. Mais il est vrai aussi que contrairement à nos précédents trajets, il y avait toujours deux autres Russes avec nous dans le compartiment et ils avaient donc tendance à parler entre eux plutôt qu’avec nous.
Du coup, ça nous a au moins permis de nous reposer, histoire de ne pas arriver à Moscou complètement exténués ! :-)

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