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Aude & Mikaël around the world
21 juillet 2009

Le lac Baïkal, du nord au sud

Notre arrivée en train à Severobaïkalsk nous a permis de découvrir les rives du lac Baïkal, côté nord. Le spectacle était saisissant, comme vous pouvez en juger par vous même...

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De Severobaïkalsk nous pensions ensuite traverser le lac en bateau rapide jusqu'à l'île d'Olkhon, puis enchaîner en bus jusqu'à Irkoutsk. Malheureusement, la saison de navigation sur le lac n'avait pas encore débuté. Nous pensions au départ que tout était question de saison touristique mais en réalité, la saison est surtout liée au climat ; jusqu'à fin mai, en effet, le lac peut encore être gelé en certains endroits. Et là, nous avions quelques 10 jours d'avance.
Ne restait plus qu'une seule solution : rempiler pour quelques 31 h de train pour rejoindre Irkoutsk, par un trajet loin d'être direct, suivies de 6 heures de minibus pour au final atteindre l'île... Pas vraiment rentable donc en terme de temps de transport, comparé au 8 h de bateau rapide qu'il nous aurait fallu de Severobaïkalsk à Olkhon...

Avant de repartir pour le sud du lac en train, nous avons tout de même pris le temps de nous balader une journée dans les environs de Baïkalskoie, un joli petit village aux maisons de bois colorés, juste au bord du lac.

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Le soir même, direction Irkoutsk, en train. Encore une fois, le trajet a tenu ses promesses : nous avons cette fois partagé notre compartiment avec Alexei, la trentaine, qui a combattu en Tchetchenie (blessures de guerre à l'appui). Nous l'avons rencontre à notre réveil, puisqu'il avait embarqué pendant la nuit dans le train et c'est donc à l'heure du petit déjeuner qu'il nous a proposé une bière ; encore une fois, j'ai laissé Mikaël s'y coller et une fois que ça a commencé, ça ne s'est arrêté que 9 litres plus tard (à raison de canettes géantes d'un litre) ! Mikaël tenait plutôt bien le choc et contre toute attente, Alexei s'est effondré en fin de journée !
Ce si grand volume absorbé s'explique en partie par la température dans notre compartiment : plus de 40 degrés sans possibilité d'ouvrir les fenêtres... Pour essayer d'oublier cela, le trajet s'est passé entre discussion à base de guide de conversation toujours (questions sur la France, notamment pour une grille de mots fléchés thématique sur ce sujet, plutôt pas évidente d'ailleurs mais il faut savoir que les Russes sont très fans de nous !) et parties de cartes : nous n'avons jamais compris le jeu qu'Alexei a essayé de nous expliquer mais il a très vite compris celui qu'on lui a proposé !

A Irkoutsk, nous avons été accueilli par Alyona, qui tient une petite pension et parle un excellent français ; ça a donc été l'occasion d'en découvrir un peu plus sur les Russes, et ce avec une interlocutrice vraiment sympathique.
De plus, nous avons apprécié passer la journée à Irkoutsk et y découvrir de vieilles maisons de bois au charme indéniable, sous une neige de pollen impressionnante.

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Nous y avons par contre tout à coup retrouvé la piste des touristes, que nous avions perdue depuis un petit bout de temps déjà. Il faut dire que nous avons réalisé a posteriori en lisant notre guide de voyage que notre petite boucle dans l'est de la Sibérie n'attirait pas plus de 100 touristes occidentaux par an donc forcément... Ça nous a fait tout drôle de réaliser qu'à nous deux, nous représentions donc 1/50 d'une statistique mondiale !

Après tout cela, nous sommes donc partis pour l'île d'Olkhon, la plus grande du lac, de près de 75 km de long. Toujours sur la piste touristique, nous avons choisi à Khoujir, le village principal de l'île, le homestay de Nikita, le plus économique même si un peu trop industriel à notre goût. Ça nous aura quand même permis de faire quelques rencontres agréables, dont celle de Dan, un Israélien, et Céline et Emilie, deux Françaises, tous trois voyageant au long cours.

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Pour nous écarter de cette agitation, nous avons décidé de partir explorer l'île à pied : nous nous sommes faits déposer par un minibus tout au nord de l'île et sommes revenus ensuite en 2 jours jusqu'à Khoujir.
La première journée, le temps n'était pas vraiment bon et nous étions bien contents de trouver à Uzuri un petit homestay très confortable, en plus d'être désert, les touristes restant en principe aux alentours de Khoujir. Ça a été l'occasion de rencontrer Ioura, qui tient, en plus de cette petite pension, la station météorologique de l'île. Mais nous avons aussi réalisé qu'il fut le mécanicien de Sylvain Tesson et Thomas Goisque lors de l'une de leur exploration du lac Baïkal, au travers de l'ouvrage qui lui avait été dédicacé par les auteurs, Lac Baïkal, Visions de coureurs de taïga. Hormis cette lecture, nous avons tout de même pu échanger un peu avec lui (on fait des miracles en russe maintenant !) et ce qui est sûr, c'est que nous voulons revenir au lac Baïkal en hiver pour le parcourir en side-car avec Ioura !

La journée suivante nous a permis de battre notre record de distance parcourue à pied en une journée, avec une marche de 34,42 km. En fait, le seul village où nous pouvions nous arrêter avant Khoujir n'était qu'à 5 km de là, donc nous avons choisi de continuer jusqu'au bout et en réalité, ce sont ces derniers kilomètres qui nous ont bien crevés...
Par contre, quel plaisir de profiter de l'île pour nous tous seuls, sans croiser personne ou presque ! Entre plages, forêt et champs, voici ce que ça donnait...

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Pour rester sur ces bons souvenirs, nous sommes repartis d'Olkhon dès le lendemain matin pour nous diriger vers la Mongolie !

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